Pour la via ferrata, j'ai utilisé longtemps mon petit Sony de 3 Mpixels. Il présente un avantage indéniable: il n'est ni lourd ni encombrant.
Voir ce que ça donne ici.
Sa qualité première, c'est d'être rapide à sortir et ranger dans l'étui, sans déréglage.
Je tiens beaucoup à la rapidité de "dégainage" car elle répond aux impératifs suivants:
1) Protéger l'appareil pendant les phases où il n'est pas utilisé. Élémentaire, le moindre choc contre le rocher serait fatal à l'appareil.
2) Être immédiatement disponible pour saisir l'action.
3) Pouvoir repartir rapidement après une photo.
La seconde qualité, c'est la légèreté... bien obligé de faire la photo d'une main. (on peut aussi se vacher et utiliser les deux mains pour prendre la photo, mais c'est moins rapide)
La troisième qualité, c'est d'avoir un viseur. Contre la tête, il est facile de le stabiliser; à bout de bras, en équilibre instable et en utilisant l'écran, flou de bouger assuré...
On n'est pas dans la photo de paysage, l'action n'attend pas le photographe. Il faut se tenir prêt.
Dans la pratique, j'ai passé la courroie de l'étui dans la sangle (la courte) de l'appareil. Le tout étant réglé court, si je le lâche, l'appareil se trouve au niveau du baudrier, je l'ai à portée de main.
Pour éviter de faire attendre mes "modèles", il faut toujours ferrater plus vite; c'est pour cette raison que l'appareil est dans son étui.
Soit je prends de l'avance et je me poste au dessus d'une difficulté (par exemple ici), soit je reste derrière et je rattrape ensuite.
Pour faire des vues multiples sur une paroi, je les préviens, je me poste en dernier, je les laisse filer. (voir ici et ici) Je ne bouge plus et je fais autant de photos que je peux sans rien changer aux réglages. Ensuite, je crée un panoramique vertical avec un logiciel ad hoc. Il ne reste plus qu'à (sic) transférer les personnages (et leur ombre sur la paroi, bien sûr) à l'endroit précis où ils se trouvaient au moment de la photo. Le transfert se fait assez facilement avec un logiciel de retouche photo (fonction tampon).
Critique de cette façon de faire:
L'appareil est toujours en mode "auto".
Le flash est celui de l'appareil, il n'est pas puissant et il se charge lentement.
Avec un appareil plus perfectionné, la partie technique des photos serait meilleure.
Aujourd'hui, j'utilise presque exclusivement un bridge avec un objectif grand angle, car le cadrage dans ces conditions difficiles en est grandement facilité. Mais l'appareil est bien plus grand, malaisé à sortir et à ranger, et j'ai toujours peur de la fracasser contre les obstacles.